Timbre de Sarah Bernhardt

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Pour le centenaire de la naissance de Henriette Rosine Bernard, dite Sarah Bernhardt, célèbre comédienne française, le directeur de la Radiodiffusion nationale , sollicite la parution d'un timbre. A cette occasion plusieurs projets sont réalisés nottament par Lemagny et Raoul Serres. En définitive l'Administration des PTT retient le projet de Pierre Gandon réalisé d'après un tableau de Bastien Lepage au musée Fabre de Montpellier.

Maquette du timbre Sarah Bernhardt, encre de Chine, crayon et gouache de Pierre Gandon.

Pierre Gandon raconte:"J'ai dessiné le timbre de Sarah Bernhardt d'après une toile de Bastien-Lepage,  je l'ai ensuite gravé. C'est Mazelin qui l'a signé pour des raisons trop longues à expliquer..."

En éffet nous sommes en octobre 1944, et le comité d'épuration s'occupe des timbres émis sous le gouvernement de Vichy. On reproche à Pierre Gandon d'avoir gravé en 1942 le triptyque de la Légion tricolore. Ce corps de volontaires collaboraient au côté des soldats allemands. L'artiste est privé pendant trois mois de commandes de l'Administration. Il est donc impossible que le nom de Gandon apparaisse sur un timbre. Son ami Mazelin accepte de mettre sa signature sur le timbre "Sarah Bernhardt".

Ci-dessus une épreuve d'artiste issue du poinçon original réalisé par Pierre Gandon.

A sa parution le 16 mai 1945, le timbre Sarah Bernhardt comporte une surtaxe qui va bénéficier à la maison de retraite du Grand Coq à Pont-aux-Dames. Cette dernière héberge des artistes dramatiques. La surtaxe ne figure pas sur le poinçon de Pierre Gandon ni sur l'épreuve signée par Mazelin, donc certainement un autre graveur à réalisé les modifications.

Timbre final avec surtaxe YT738